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Par Francois le 17 Avril 2009 à 09:10
L'avait des branches
qui montaient jusqu'au soleil
Pour abriter des nichées d'oiseaux
des feuilles si grandes
qu'elles cachaient le ciel
qu'elles faisaient avoir
les yeux tout grands au moineauMais un sombre jour tout s'arrêta
Les fleurs et l'arbre tout s'écroula
D'un coup de pelleteuse
il ne se fit pas prier
dans l'eau il tomba
la pointe en premierL'était penché
le nez dans le ruisseau
et je l'ai replanté
dans un endroit plus beau
dans une clairière au bord de l'eauAyant vu cela
non loin d'où je m'promenais
dur fût à croire autant de non-respect
envers la verte
celle qui encore et toujours
me donne envie de vivre
un peu plus chaque jourAlors fâché pour l'arbre
le soleil les oiseaux
pour les loups les baleines
l'océan et l'eau
de toute haine j'attrapai
la pelleteuse indécise
et l'envoyai paître
vers d'autres conquisesL'était penché
le nez dans le ruisseau
et je l'ai replanté
dans un endroit plus beau
dans une clairière au bord de l'eauDès lors le calme retrouvé
a nouveau debout l'arbre
put encore s'élever
et l'on retrouva au-delà du hasard
accompagnés de quelques charognardsDes casques oranges
portant le sigle impère
d'une riche agence immobilièreL'était penché
le nez dans le ruisseau
et je l'ai replanté
dans un endroit plus beau
dans une clairière au bord de l'eauIrè corba lo na ien per ôn biss
E lè rèpianta per ôn loi piou bô
lein ôn borcazo ou bor dè l'évoueu {Patois de P'tit Louis}
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Par Francois le 17 Avril 2009 à 09:09
Salut Renoir ça fait longtemps
que j'tai pas vu près d'chez toi
Toujours ta clope et ton Ricard
Y t'perdront pasJamais trop loin du cendrier
Quelques habitudes à ces comptoirs
Tes yeux qui saignent
Les blessures de sales histoiresTu m'avais promis pourtant
que t'allais pas vieillir
parce que les héros y meurent jamais
que c'est pas le temps qui te tuerait
pas vieillir
et pas devenir comme tous ces gens
qui ne font plus rêver
leurs enfants
qu'un jour le silence a brisés
comme ces cendriersRetour du bar de nos amours
Fini les éternels printemps
les roses se fanent
et l'espoir de regouter l'antanLeur dire je t'aime dans ces instants
qui peu à peu avec le vent s'oublient
ces mots ces gestes
qui ne veulent plus rien direOn s'était promis pourtant
qu'on n'allait pas vieillir
parce que les héros y meurent jamais
que c'est pas l'temps qui nous tuerait
Pas vieillir et pas devenir
comme tous ces gens
qui ne font plus rêver leurs enfants
qu'un jour le silence a brisés
comme ces cendriersSalut Renoir ça fait longtemps
que j'tai pas vu près d'chez toi
Toujours ta clope et ton Ricard
Y t'perdront pasJamais trop loin du cendrier
quelques habitudes à ces comptoirs
tes yeux qui saignent
les blessures de sales histoireset toi t'es dejà à cinquante berges
et moi à mes vingt ans
on finira ensemble
à ces comptoirs à la conDans le silence du vent
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Par Francois le 17 Avril 2009 à 09:08
Avance la nuit
Ferme-moi les yeux
Il me faut de la lumière
Dis, qu'est-ce qui rend heureux ?Avance la nuit
Tiens-moi réveillé
Donne ta main
Seul il me faut regarder
Et prendre un cheminOn sait que rien
ne nous tient
et le jour nous éloignera
chacun vit séparé des siens
Allons voir où l'on vaSi je suis la terre
Creuse au-dedans
ouvre mon corps qu'il pleuve
au jour naissantEt si de cette eau
se nourrit mon sang
je saurai faire face à face
Au présentAvance la nuit
ouvre-moi les yeux
dis qu'est-ce qui rend heureux ?
Et donne ta main
donne ta mainOn sait que rien
ne nous tient
et le jour nous éloignera
chacun vit séparé des siens
Allons voir où l'on va
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Par Francois le 14 Avril 2009 à 10:50
Ici le lac ressemble à la mer
les montagnes disparaissent parfois
sous une brûme millénaire
sous à l'ombre tout au froid [~]
Ici les hommes pas peu fiers
livrent à la vigne un combat
pour mettre un éclair de lumière
sur la robe de cette liqueur-là
celle que l'on boit quand vient le soir
qu'on se raconte les histoires
gorgées de soleil
celle que l'on boit
quand on ne pense plus à rien
qu'à cet arome, à ce parfum
et advienne que pourra...
Someillant entre ciel et pierre
et flotte en ce village vaudois
encore un parfum d'après-guerre
de Jean Villard et de Chasselas
assis à l'auberge de l'Onde
les hommes un instant seront frères
paraîssant à l'abri de ce monde
patron sers-nous encore un verreCelui que l'on boît, que l'on tient dans nos mains
comme la coupe de tous les saints
même si on n'y croit plus
Dieu on n'y croit plus
depuis qu'en un jour de colère
L'envoya grèle et tonnerre
et nos récoltes il dévasta
c'est la nature on ne peut rien contre ça
ici le lac joue à la mer
ciel, si noir déjà.
Cette beauté millénaire
aucun dieu, aucun roi
ne la tiendra prisonnière
Je garderai ton mysthère
Ô St-saph' je prête serment
Ô joie
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Par Francois le 14 Avril 2009 à 10:16
Je voudrais pas crever
avant d'avoir connu
les chiens noirs du Mexique
qui dorment sans rêver
les singes à cul nu
dévoreurs de tropiques
les araignées d'argent
aux nids trufés de bulles
Je voudrais pas crever
sans savoir si la lune
sous son faux air de thune
a un côté pointu
si le soleil est froid
si les quatre saisons
ne sont vraiment que quatre
sans avoir essayé
de porter une robe
sur les grands boulevards
sans avoir regardé
dans un regard d'égoût
sans avoir mis mon zob
dans des coins tout bizarres.
Je voudrais pas finir
sans connaître la lèpre
ou les sept maladies
qu'on attrape là-bas
le bon ni le mauvais
ne me ferais de peine
si ici je savais
que j'en aurai les traines
et il y a aussi tous ce que je connaît
tous ce que j'apprécie
que je sais qui me plaît
le fond vert de la mer
où valsent les brins d'algues
sur le sable ondulé
l'herbe crier de joie
la terre qui craquèle
l'odeur des cônifères
et les baisers de sel
que ceci que celà
la belle que voilà
mon ourson Ursula
Je voudrais pas crever
avant d'avoir usé
sa bouche avec ma bouche
son corps avec mes mains
le reste avec les yeux
j'en dis pas plus
faut bien rester révérencieux(instru)
Je voudrais pas mourrir
sans qu'on ait inventé
les roses éternelles
la journée de deux heures
la mer à la montagne
la montagne à la mer
la fin de la douleur
les journaux en couleur
tous les enfants contents
et tant de types encore
qui dorment dans les crânes
des géniaux ingénieurs
des jardiniers joviaux
des soucieux socialistes
des urbains urbanistes
et des pensi penseurs
tant de choses à voir
à voir et à entendre
tant de temps à attendre
à chercher dans le noir
et moi je vois la fin
qui brouille et qui s'amène
avec sa gueule moche
et qui m'ouvre ses bras
de grenouille [?]
Je voudrais pas crever
non monsieur [?]
avant d'avoir tâté
le goût qui me tourmente
le goût qui est le plus fort
je voudrais pas crever
avant d'avoir goûté
la saveur de la mort
je voudrais pas crever
non monsieur non madame
avant d'avoir goûté
la saveur de la mort.
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