• Le Cendrier



    Salut Renoir ça fait longtemps
    que j'tai pas vu près d'chez toi
    Toujours ta clope et ton Ricard
    Y t'perdront pas

    Jamais trop loin du cendrier
    Quelques habitudes à ces comptoirs
    Tes yeux qui saignent
    Les blessures de sales histoires

    Tu m'avais promis pourtant
    que t'allais pas vieillir
    parce que les héros y meurent jamais
    que c'est pas le temps qui te tuerait
    pas vieillir
    et pas devenir comme tous ces gens
    qui ne font plus rêver
    leurs enfants
    qu'un jour le silence a brisés
    comme ces cendriers

    Retour du bar de nos amours
    Fini les éternels printemps
    les roses se fanent
    et l'espoir de regouter l'antan

    Leur dire je t'aime dans ces instants
    qui peu à peu avec le vent s'oublient
    ces mots ces gestes
    qui ne veulent plus rien dire

    On s'était promis pourtant
    qu'on n'allait pas vieillir
    parce que les héros y meurent jamais
    que c'est pas l'temps qui nous tuerait
    Pas vieillir et pas devenir
    comme tous ces gens
    qui ne font plus rêver leurs enfants
    qu'un jour le silence a brisés
    comme ces cendriers

    Salut Renoir ça fait longtemps
    que j'tai pas vu près d'chez toi
    Toujours ta clope et ton Ricard
    Y t'perdront pas

    Jamais trop loin du cendrier
    quelques habitudes à ces comptoirs
    tes yeux qui saignent
    les blessures de sales histoires

    et toi t'es dejà à cinquante berges
    et moi à mes vingt ans
    on finira ensemble
    à ces comptoirs à la con

    Dans le silence du vent


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